Confinement, télétravail, jeux vidéo... Faut-il s’inquiéter du temps passé devant leurs écrans ?

La crise sanitaire et son combo « télétravail et confinement » n’ont fait que renforcer notre dépendance au numérique.

Pendant le premier confinement, les enfants de 6 à 12 ans ont passé en moyenne 7 heures par jour derrière les écrans.

L’Anses a publié des résultats alarmants : une activité sportive insuffisante et une hausse du temps passé sur les écrans conduisent deux tiers des 11-17 ans à un niveau de risque sanitaire élevé.

Globalement, les jeunes Français sont de plus en plus sédentaires et passent trop de temps sur leurs écrans.

La pandémie de COVID-19 et le temps d’écrans de nos enfants

En 2019 les 12-17 ans sont 90% à déclarer posséder un téléphone mobile.

Ce chiffre reflète bien le raz-de-marée technologique qui a submergé toute la population et plus particulièrement les jeunes.

Au rythme de la pandémie de la COVID-19 que nous traversons tous, le maître mot est devenu “plus d’écrans, moins de sport”.

Chez les jeunes de 6 à 18 ans, les activités (télé, Internet, jeux vidéo…) ont fortement progressé durant le 1er confinement, elles ont représenté 33,3 heures en moyenne par semaine, contre 22,6 heures avant le confinement, soit une hausse de près de 50 %.

Les effets délétères de la surexposition des écrans sont pourtant documentés et les effets néfastes sont aussi bien physiques que psychologiques pour nos enfants. De plus en plus d’études sont menées sur le sujet et les différentes autorités tirent la sonnette d’alarme et dénoncent les problèmes d’apprentissage, troubles du comportement, difficultés à s’exprimer oralement ou à l’écrit pour nos enfants.

L’attractivité des écrans peut les empêcher de découvrir ce qui les entoure et ainsi réduire leur intérêt pour l’école, ou nuire à leur autonomie.

Une surexposition précoce rend l’intégration sociale de nos enfants plus difficile, et les contenus violents peuvent parfois entraîner eux même des comportements violents et impulsifs. Selon une étude publiée en 2015 (Bottino et Al) le fait de passer plus de 3 heures par jour devant les écrans est un facteur de risque associé au cyberharcèlement.

Quelques recommandations sur l’usage des écrans :

Déterminer des règles d’utilisation : 

Convenir de règles communes d’usage des écrans et s’assurer que les enfants perçoivent bien les enjeux afin d’éviter l’argumentation ou les conflits.

Filtrer les contenus dangereux : 

Avec l’utilisation d’un contrôle parental par exemple, ou simplement consulter régulièrement le téléphone de son enfant.

Être soucieux du bien être de l’enfant et se déconnecter en famille :

Prendre le temps de vivre des expériences sans écrans tous ensemble. Bien qu’il puisse être tentant de laisser les enfants s’occuper seuls avec des écrans, le recours à cette alternative se doit d’être modéré.

Au-delà du nombre d’heures consacrées aux écrans et du type d’usage qui en est fait, d’autres critères doivent guider nos décisions en tant que parents. Si nous avions disposé de smartphones et d’un accès à internet, nous aurions été happés, nous aussi, par les écrans.

Notre rôle de parents consiste à protéger nos enfants des contenus internet violents. Dans le cas où son temps d’écran entraîne des effets négatifs dans sa vie (retard scolaire, conflits familiaux, isolement), la vigilance des parents est l’une des solutions.